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Chapitre 1 : des raisons pour être végétarien ou végétalien




MANGER DE LA VIANDE / TUER DES ANIMAUX

Pendant longtemps je n'ai pas fait le rapport, je n'ai pas vu le rapport, entre " manger de la viande " et " tuer des animaux ". Je mangeais de la viande et ne tuais pas d'animaux. Je savais pourtant très bien que la viande est de la chair d'animaux morts, et pas morts de maladie ou de vieillesse, mais tués en bonne santé. Seulement, je ne les tuais pas, ces animaux ; quelqu'un d'autre les tuait, et indépendamment de moi. Ils m'étaient offerts. Ils m'étaient présentés, tués et découpés dans les magasins, assaisonnés et cuits par mes parents.

Je mangeais de la viande et ce n'était pas ma faute si des animaux étaient tués ; comme si, si je n'en avais pas mangé, ils auraient été tués quand même ; comme si des animaux étaient tués comme ça, indépendamment des mangeurs de viande. Un peu comme si la viande pouvait ne pas provenir d'animaux tués et que ce ne soit pas ma faute qu'il en existe provenant d'animaux tués ; comme pour certains produits tels que des margarines du commerce qui ont un petit pourcentage de produits animaux alors qu'il pourrait très bien ne pas y en avoir. Ce n'est pas moi qui demande qu'il y en ait, comme ce ne serait pas moi qui demanderait qu'il y ait de l'animal mort dans la viande.

La viande, je n'avais pas demandé que ça existe, mais comme ça existait, non seulement ça me paraissait logique d'en manger mais je pensais qu'en manger ne changerait rien. Je ne voyais pas que c'était plusieurs vies différentes ; et que, ne pas manger de viande pouvait en épargner quelques-unes.

C'était comme s'il y avait des animaux tués de toute façon, comme si ça ne dépendait pas de la demande.

Je ne me voyais vraiment pas intervenir dans ce grand tout, ni même en avoir la possibilité ; je ne savais pas que beaucoup d'autres gens ne mangeaient pas de viande, et que beaucoup plus encore et même tout le monde pourrait ne plus en manger.

Je ne me voyais pas pouvoir faire ce choix de ne plus en manger, comme s'il était réservé à une élite ou plutôt à une certaine catégorie de gens un peu originaux, dans le mauvais sens du terme, idéalistes / irréalistes.

Si ça m'était passé par la tête de penser que c'était dégueulasse, je n'aurai même pas osé en parler. Je n'osais parler que de ce qui était bien, je me montrais toujours sous un bon aspect, je n'osais même pas formuler ce que je trouvais mal, ce qui me faisait mal…

Pourtant c'est plus qu'évident : c'est par définition que la viande est de la chair d'animaux tués, que chaque morceau de viande a été une partie du corps d'un animal vivant en bonne santé.

Horrible ! Tout le monde sait bien ce que veut dire tuer, et tout le monde ou presque trouve ça horrible. Et pourtant très peu de gens trouvent horrible de manger de la viande. Ils trouvent horrible le paysan qui tue un poulet, les métiers dans les abattoirs, et un peu moins le métier de boucher. Personne ne se demande pourquoi ils font ces " horreurs ".

L'horreur est dans chaque personne qui mange de la viande. On a bien l'habitude de toujours voir l'horreur ailleurs, de la voir en quelqu'un de particulier, autre que soi, ou de la voir, loin de soi, dans un grand chiffre. On voit l'horreur du paysan qui tue et l'horreur des 145 000 poulets tués, tout en ne trouvant pas horrible de manger de la viande " soi-même ". On se banalise d'une part, et on ne se voit pas, on ne voit pas ce que l'on fait.

On " fait les courses " pour le repas, on n'achète pas de cadavre ; on ne mastique pas du cadavre, on se nourrit.

Dire que la viande est du cadavre n'est pas bien compris. Cadavre, c'est dans la tête des gens et aussi dans la mienne, corps mort allongé sur le bord de la route, corps dans un cercueil, corps d'un oiseau déchiqueté par un chat, corps mort au milieu d'un pré… C'est corps mort à enterrer, ce n'est pas corps mort à découper pour manger. Un cadavre, c'est l'horreur de la mort. C'est un corps que personne ne penserait à découper, à faire cuire pour le manger. On est bien habitué à la différence, " faut pas tout mélanger ".

La viande n'a plus aucun rapport avec l'animal vivant, alors que le cadavre, on aurait envie qu'il revive. Le cadavre est près de la vie, il en a la forme mais plus le souffle. Pourtant la viande aussi reste un peu de l'animal vivant dans la tête des gens, elle en garde les qualités et il n'y a pas de meurtre.

J'avais écrit une phrase un peu slogan qui semble ne pas pouvoir être comprise par beaucoup de gens : " je ne mange pas de cadavre même bien découpé et bien présenté dans les rayons d'un magasin " ; le sens m'en paraissait très clair. Et puis, j'ai entendu beaucoup de gens me dire : " mais il n'y a pas de cadavre dans les magasins " ou " en tout cas je n'en ai jamais vu " ou " je ne vois pas de quels magasins il s'agit "…

Je mangeais de la viande parce que mes parents en mangeaient et qu'ils me nourrissaient, comme ils m'habillaient et m'emmenaient à l'école. Je n'aurais jamais pensé pouvoir choisir mes vêtements, ma nourriture, etc.. Ils m'ont habituée à beaucoup de choses, certaines dont je suis contente et d'autres pas, je me suis débarrassée de certaines, je me bats contre d'autres et j'en laisse aussi certaines plus ou moins dans un coin. Je ne mange plus de viande…

Je mangeais de la viande parce que c'était comme ça, ça se vendait, s'achetait, se mettait au frigo, se faisait cuire et avait un bon goût, un goût habituel ; et ça donnait des forces et était indispensable pour rester en bonne santé, pour pouvoir travailler, comme on me disait.

Pourquoi d'ailleurs on me disait ça, parce qu'on pensait que c'était vrai ? Parce qu'on pensait qu'il fallait faire attention si on n'en mangeait pas et qu'on ne me faisait pas confiance pour ça ? Parce qu'on ne voulait pas que me vienne à l'idée de ne pas en manger ? Et pourquoi ? Pour ne pas avoir dans la famille quelqu'un qui sort un peu de la norme ? Pour légitimer ces meurtres ? Pour légitimer qu'on en mange soi-même ? Pourquoi légitimer… ? J'en mangeais tout bêtement parce qu'on m'avait appris à trouver ça bon, je pouvais aussi m'arrêter juste à cet argument et essayer d'oublier l'horreur que représente la consommation de cadavres.

 

LA CONTRACEPTION

Les pilules contraceptives et tous les moyens contraceptifs sont testés sur les animaux. La plupart contiennent des produits d'origine animale. En 1997, au Royaume-Uni, la seule pilule sans produit d'origine animale était " Femulen ", fabriqué par la firme Gold Cross Pharmaceuticals, mais elle a été testée sur les animaux.

Le latex utilisé pour les préservatifs peut être fabriqué par un procédé incluant de la caséine (une protéine du lait). La seule marque disponible facilement, au Royaume-Uni, ne contenant pas de produit d'origine animale est Jiffi. De plus, ces préservatifs ne sont pas testés sur les animaux, mais par des humains volontaires.

Nous n'avons pas d'informations sur la matière des préservatifs en France. On peut supposer qu'elle contient des produits d'origine animale et qu'elle est testée sur les animaux.

Des préservatifs sans produits d'origine animale et non-testés sur les animaux peuvent être commandés à la Vegan Society (voir adresse au chapitre 4). Ils s'appellent " Condomi ".

Il est toujours possible aussi de n'avoir des relations sexuelles que lors des périodes de non-fécondité (ce qui ne met pas à l'abri des M.S.T.).



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